
La récente élection d’Alexis Tsipras à la tête du gouvernement grec, semble définitivement clore le débat sur la sortie de la Grèce de la zone Euro.
Une telle sortie serait catastrophique pour ce pays. Le rétablissement de la Drachme engendrerait très certainement une dévaluation de la monnaie et, par conséquent, une explosion de la dette grecque, ainsi qu’une forte inflation. Entre les engagements de la BCE, le soutien offert par le fonds de secours européen, et les divers prêts face aux banques grecques, le coût d’une telle opération serait estimé entre 500 et 1 000 milliards d’euros.
Tout le monde souhaite éviter que la Grèce ne quitte la zone Euro, cela ne ferait que créer une brèche dans une Europe qui se veut forte, solidaire et unie. Stigmatisée par son histoire, l’Europe se refuse à une séparation d’un de ses pays membres. Cependant depuis quelques semaines, un climat de tension s’est installé entre Athènes et Berlin. La campagne du parti Syriza, très orientée antigermanique, mettait l’accent sur une dette de guerre de l’Allemagne envers la Grèce pouvant s’élever à 300 milliards d’euros. Berlin se défend d’une telle redevance, de part le prêt qu’elle a accordé à son homologue grec en 1960 et le traité de réunification des deux Allemagnes signé en 1990 (exonérant l’Allemagne de sa dette, suite à la signature de l’accord de paix). La dernière rencontre entre les deux homologues allemand et grec se veut rassurante, appelant à « dépasser les stéréotypes » des deux nations. Bien que la Grèce n’ait que peu de chance de sortir de la zone Euro, elle reste dans une situation alarmiste avec 30% de sa population vivant sous le seuil de pauvreté, une dette qui s’élève à 175% de son PIB et, malgré les 2 plans de soutien de 2010 et 2012, sa situation ne cesse de s’aggraver.