
Analyse taux de change/rendement à 10 ans
Au sein de la zone Euro, le conseil des gouverneurs de la BCE a pris la décision de reporter à Mars 2017 sa décision concernant les changements du programme d’assouplissement quantitatif. Les prévisions économiques auront alors été actualisées. Dans le but de générer une inflation supérieure à 2%, la banque du Japon est passée à une nouvelle étape en maintenant les taux à long terme à des niveaux proches et même inférieures à zéro. Quant aux États-Unis, compte tenu de la hausse de l’inflation et des perspectives inflationnistes, les marchés des contrats à terme illustrent le relèvement des taux par la Fed en décembre. La Banque d’Angleterre, en revanche n’a pas vraiment besoin d’abaisser une fois encore ses taux directeurs puisque les conditions financières se sont fortement assouplies sur fond de fléchissement de la Livre Sterling. En revanche, la récente hausse des taux de rendement à 10 ans peut s’expliquer de plusieurs façons. Il y a d’abord les anticipations inflationnistes qui se renforcent conséquence de l’augmentation des cours des matières premières. Il y a également le relèvement des taux par la Fed en Mars 2017 qui est pris en compte sur les marchés à terme et participer à la poursuite de cette tendance. Et enfin le fait que la BCE semble vouloir ralentir ses rachats d’actifs. La fin de l’année 2016 pourrait être déterminante.
Focus sur les indices boursiers
Concernant la zone Euro, bien que les derniers résultats publiés dépassent les attentes, les prévisions en termes de bénéfice pour 2017 paraissent trop ambitieuses. D’autre part, la période de black-out touche à sa fin et la fin de l’année 2016 verra un rachat important de titres par les sociétés. L’indice japonais aura particulièrement progressé tout au long du mois d’octobre. Les actions de la Banque du Japon visant à calmer les esprits quant à l’évolution des prix dans le futur semblent avoir été vaines puisque les prévisions inflationnistes ne se sont pas améliorées. Les marchés américains, quant à eux n’ont pas semblé très impressionnés par la remontée des taux en décembre. D’ailleurs les derniers résultats publiés semblent sonner la fin des baisses de bénéfice. D’autre part, l’élection américaine aura fortement impacté les marchés. En effet, il semble peu probable que Donald Trump soit en mesure de mettre en œuvre l’ensemble de ses promesses électorales, ce qui aura entrainé un plongeon des marchés actions. Ainsi au lendemain de l’élection, les indices décrochaient d’un bout à l’autre de la planète, le Nikkei clôturait en baisse de 5.36%, tandis que les bourses européennes perdaient à l’ouverture 2.7% et 2.5% respectivement pour le DAX et le CAC 40.
Matières premières
L’année 2016 aura été marquée par le retour en force des matières premières. En effet, jusqu’à fin avril, elles auront été plus performantes que le S&P 500, l’immobilier et l’obligataire, à tel point qu’elles sont revenues à des niveaux inégalés depuis 2014 en termes de positions spéculatives nettes sur le marché à terme. D’abord chahutées en début d’année, elles ont connu un regain de performance par la suite. Et cette volatilité aura perduré tout au long de l’année 2016. L’or a ainsi connu un mouvement de vente massive dès le début de l’été, alors que les métaux industriels, sont quant à eux restés particulièrement volatils. Face à ce que les autorités chinoises pensaient être une activité spéculative excessive part les investisseurs, les cours des métaux industriels se seront fortement repliés au début du mois de juin. Cette volatilité ayant également concerné le pétrole.
Nicolas B.