
L’économie européenne continue de bénéficier de la conjonction de plusieurs facteurs favorables : faiblesse du prix du pétrole, dépréciation de l’euro et assouplissement du policy-mix via le programme d’achat d’actifs par la BCE. 60Mds € d’actifs seront ainsi achetés chaque mois à compter de mars 2015, et ce jusqu’en septembre 2016 au moins.
Ce nouvel environnement permet de devenir beaucoup plus optimiste sur les perspectives économiques de la zone Euro à court terme, ce qui semble aujourd’hui relativement consensuel. Toute la question est de savoir s’il faut redevenir positif sur la zone Euro à moyen terme… Or il est très compliqué aujourd’hui de répondre à cette question. En tout cas, la BCE semble y croire. En effet, lors de son dernier conseil des gouverneurs, la BCE a révélé ses nouvelles projections de croissance et d’inflation qui apparaissent très optimistes.
Autrement dit, la BCE a conforté le marché dans sa volonté d’assouplir les conditions monétaires en dépit de l’amélioration anticipée de la croissance en fin d’année sous l’effet d’un cours du pétrole et d’un euro plus bas. La politique d’achat (60Mds € par mois) va clairement continuer à tirer les taux longs européens vers le bas, les rendant de moins en moins attractifs aux yeux des investisseurs non-résidents. Le taux 30 ans allemand est ainsi repassé en dessous de 1,0% pour s’afficher à 0,96%.
Les effets positifs attendus du Quantitative Easing (QE) dans la zone Euro sont donc le redressement de l’inflation anticipée, le soutien de l’activité par la dépréciation du change, un financement plus facile de l’économie, des investissements, l’allègement du poids des dettes publiques. Mais il ne faut pas sous-estimer les risques.
Alexandre Y.