
A la sortie de l’été, « Il est clair que le Royaume-Uni ne se considère pas légalement obligé d’honorer» la plupart des engagements financiers que l’UE lui demande de respecter, a déploré Michel Barnier, négociateur pour le compte de l’UE. Selon lui, les négociations patinent car « aucun progrès décisif sur les sujets principaux » liés au Brexit n’ont abouti à un accord. Mais pour son homologue britannique David Davis « l’approche britannique (est) significativement plus flexible et pragmatique » que celle de l’UE. « Nous avons vu quelques progrès concrets », a-t-il voulu rassurer. Les discussions portent sur trois priorités : la facture dont devra s’acquitter le Royaume-Uni en sortant de l’UE, le traitement des citoyens européens sur le sol britannique et l’avenir de la frontière entre l’Irlande et l’Irlande du Nord. Le Royaume-Uni a présenté lors de ce round de négociation son analyse juridique de la facture que le pays devra payer en sortant de l’UE, afin de respecter les engagements financiers déjà pris. « Il existe encore des divergences à surmonter », selon David Davis. Au sein de l’UE, officieusement, celle-ci s’évaluerait entre 60 et 100 milliards d’euros, alors que Londres serait prêt à payer 40 milliards, selon la presse britannique. Le ministre britannique du Commerce Liam Fox a affirmé à ce sujet que le Royaume-Uni ne pouvait « pas subir de chantage sur le prix à payer »*. Les négociations futures, prévues en octobre prochain, risquent à nouveau de porter sur le montant du solde de tout compte. Affaire à suivre !