Quelles tendances pour les tests fonctionnels ?

Quelles tendances pour les tests fonctionnels ?

Le test est très souvent considéré comme le parent pauvre du projet par les entreprises, bien que cette activité soit sixième du Top 10 des compétences les plus recherchées sur LinkedIn en 2020. Avec l’évolution des technologies, les diverses activités des entreprises nécessitent de plus en plus de moyens. Plus que pour n’importe quelle autre partie du projet, on va chercher à les exécuter plus rapidement, avec moins d’investissement (financier et humain). Or, cette rationalisation met en jeu des technologies de plus en plus complexes, avec un coût de résolution des anomalies de plus en plus élevé.

Plusieurs tendances se dessinent :

L’automatisation et ses limites

Dans l’optique de baisser les coûts, nombreuses sont les DSI qui veulent automatiser les tests. Pourtant, automatiser un nouveau projet semble compliqué et peut faire l’impasse sur des anomalies majeures. En effet, l’automatisation ne peut être menée que sur des projets mûrs et qui ne seront pas amenées à évoluer significativement d’une itération à l’autre. Elle peut néanmoins être envisagée après avoir préalablement testé manuellement l’application. Ainsi, les premiers tests dévoileront quelles fonctionnalités, quelles exigences, doivent être testées de façon plus intensive.

Les licences de logiciel de test

Les entreprises économisent en faisant l’impasse sur la licence HP ALM (HP Application Lifecycle Management), qui certes représente un certain coût, mais qui est très flexible et facilite beaucoup le travail quotidien des testeurs. Or, le temps passé par un homologateur à adapter les cas de tests Excel (ou autre) à la suite de changements ou d’évolutions des besoins est autant de temps qu’il ne passera pas à tester.

L’internalisation

Un autre levier de la rationalisation est l’internalisation de l’activité de test, qui permet aux testeurs d’être en contact permanent avec les métiers, et ainsi pouvoir répondre aux évolutions constantes des besoins. En se réappropriant ce métier, les entreprises espèrent également gagner en agilité.

La vitesse

Face à cette volonté de réduire les coûts, les entreprises cherchent à accélérer les tests, parfois au détriment de la qualité.
Au démarrage du projet, les premiers tests n’ont pas besoin d’être très nombreux : ils servent surtout à défricher le sujet, à voir sur quels points il faut intensifier l’effort de test.

La sécurité

Gagner en sécurité est l’autre tendance forte du secteur. Les besoins en matière de sécurité sont croissants : les SI étant de plus en plus interconnectés avec des services tiers dans le but de répondre à de nouveaux besoins, il devient de plus en plus complexe de tester.
Dans cette optique, le sur-testing doit être un écueil à éviter : on pense couvrir tout le scope du projet en multipliant les scénarios improbables pour gagner en sécurité. Il en résulte surtout une multiplicité d’anomalies, bien souvent mineures, que les développeurs vont s’épuiser à corriger pour un bénéfice final souvent négligeable.

Face à une technologie en constante évolution, qui nécessite de plus en plus de moyens, les entreprises cherchent à rationaliser leurs activités, en particulier leurs activités de test. En termes d’investissement financier et humain, le juste milieu peut être délicat à trouver. Plus que jamais, le testeur doit faire preuve d’adaptabilité et de flexibilité dans cet environnement changeant.

P-H.Deschamps, consultant CMG Conseil

1024 683 CMG Consulting Group
CMG Consulting Group
Rechercher...