Analyse des indicateurs économiques des 6 derniers mois

Analyse des indicateurs économiques des 6 derniers mois

Nous devrions nous habituer à des périodes de volatilité accrue.

Mario Draghi en est convaincu : Volatiliy is back ! Que s’est-il donc passé lors des six derniers mois ?

Jusqu’à la mi-avril, tout allait bien dans le meilleur des mondes, le Quantitative Easing remplissant son office avec une précision quasi théorique. Les rachats frénétiques de la BCE ont donc fait baisser les taux des obligations européennes, les investisseurs à la recherche de rendements se sont reportés sur les actions ce qui a fait grimper leur prix. Le désengagement des obligations euro provoquant parallèlement une baisse de la monnaie unique au profit du dollar US qui, au bénéfice d’une reprise et d’une attractivité de plus en plus tangible, a été en hausse 11 mois sur les 14 derniers.

Le premier nuage est venu de la Grèce. Les inquiétudes générées par les multiples rebondissements des négociations entre la Troïka et les représentants du parti Syriza, ont provoqué une baisse généralisée du marché action, une tension sur le marché des obligations européennes ainsi qu’une plongée de l’euro. Une fois le premier ministre Aléxis Tsípras résigné et la situation calmée, c’est la Chine qui s’est imposée comme principal pourvoyeur d’angoisse à la communauté des investisseurs.

Aveuglés par le talent et la réussite des décideurs économiques chinois pendant les 20 dernières années, les marchés ont été surpris par l’ampleur des difficultés rencontrées par les responsables pour juguler le crash boursier. Gageons néanmoins que ce crash course sera sûrement étudié avec minutie et que les conséquences adéquates seront tirées, afin de permettre un atterrissage en douceur de l’économie chinoise ainsi que sa transition vers un modèle économique tiré par le marché intérieur. Des doutes pèsent principalement sur la bulle immobilière qui s’est formée à la suite de l’afflux massif d’épargne et d’investissement tout au long des périodes fastes d’expansion, ainsi que le haut niveau d’endettement des ménages, des entreprises et des collectivités locales.

Toutefois, la situation est loin d’être catastrophique : le Shanghai composite est toujours largement gagnant en year-to-year : +38%, la proportion de ménages possédant des actions n’est que de 10%, le taux d’épargne est très élevé (supérieur à 50%) à cause notamment des inquiétudes de la faiblesse de la sécurité sociale, et les réserves de change sont estimées à 3560 milliards de dollars.

Les marchés mondiaux sont donc dans l’expectative et scrutent le prochain événement qui contribuera à donner une direction claire aux marchés, tout en prévoyant une volatilité élevée pour les prochains mois. De son côté la FED a décidé, comme attendu, de maintenir pour le moment le niveau de son taux directeur. En effet, malgré des fondamentaux domestiques corrects, l’environnement mondial plaide quant à lui pour la prudence. De toute manière, les conditions de financement se sont déjà durcies pour les entreprises US, pour paraphraser les analystes de Goldman Sachs : « le marché a déjà fait le sale boulot pour la FED ».

Reda A

Pôle Suivi et Gestion des Risques

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