L’émergence de la crypto-monnaie, une économie parallèle bientôt dans notre quotidien ?
Commençons par décrypter la crypto-monnaie
La « crypto-monnaie » est un terme qui d’apparence peut effrayer; il s’agit ni plus ni moins d’une devise électronique utilisée en peer-to-peer sur Internet. Et comme son nom l’indique elle est également cryptée.
Elle est injectée dans le monde virtuel au travers de la technologie de la Blockchain et d’un puissant système de calculs mathématiques « le minage » supporté par un réseau d’ordinateurs connectés 24h sur 24. La Blockchain permet un flux unique, anonyme et sécurisé. Le minage, qui repose sur un principe de rémunération du réseau P2P, apporte une garantie supplémentaire quant à l’authenticité de la chaîne de transaction en y ajoutant un nouveau bloc.
Il existe autant de protocoles Blockchain que de crypto-monnaies. Nous pouvons tous créer de la cybermonnaie ou « miner ».
On compte à ce jour plus de 800 crypto-monnaies. Les plus populaires étant : le Bitcoin et l’Ethereum.
You can’t stop things like Bitcoin. It will be everywhere and the world will have to readjust. » John McAfee, fondateur de McAfee
Réalité versus Virtualité
La crypto-monnaie fonctionne, en partie, comme toute monnaie conventionnelle : c’est un actif qui alimente un wallet, qui sert de moyen de paiement ou d’échange sur internet, et qui peut être converti en une autre devise (cyber ou non). Seule ombre au tableau : il n’y a pas de système de restauration de devises en cas de crash électronique.
Cet actif peut également être côté sur des bourses dédiées aux cybermonnaies.
Et contrairement à une monnaie palpable, son cours n’est pas indexé sur la valeur de l’or ou sur la valeur de devises fiduciaires. Néanmoins le trading reste une pratique courante, la cybermonnaie étant une monnaie très volatile. Pas de risque d’inflation, elle prend de la valeur avec la spéculation.
Le statut légal d’une crypto-monnaie diffère selon les pays, certains en autorisent le commerce et la rendent imposable dès lors qu’elle sort de son environnement virtuel. Dans d’autres pays, la crypto-monnaie a un statut un peu plus flou, voire illégal.
Elle n’est cependant ni régie par des règles politico-bancaires ni par une banque centrale, et ne peut être comptabilisée dans les bilans financiers.
Vers une Monnaie 3.0 ?
Avec la dématérialisation des usages, les expériences clients devenant de plus en plus digitales, les différents projets de transformation, etc… Pouvons-nous imaginer une économie 3.0 dans laquelle la crypto-monnaie aurait toute sa place ? Peut-elle s’insérer dans nos institutions financières ?
Son usage est en forte progression, de plus en plus de réseaux/commerces s’ouvrent aux crypto-monnaies, de plus en plus de personnes s’intéressent aux crypto-monnaies et investissent dans des cyber-actions, certains l’utiliseraient même comme fond de financement pour monter leurs start-ups. Mais malgré cet engouement et le principe de transparence sur lequel repose une cyber-monnaie, beaucoup l’assimile au Dark Net et autres faits frauduleux.
La crypto-monnaie également a une limite d’expansion, sa valeur ne pourra dépasser un certain seuil. Une fois atteint, une nouvelle devise prendra le relais.
Quid également de la consommation énergétique pour alimenter tout le réseau nécessaire pour la propagation d’une cyber monnaie.
Un avenir possible dans notre quotidien ? il est, pour le moment, difficile de se positionner et de parier sur l’avenir de la crypto-monnaie.
Quoi qu’il en soit les institutions financières seraient cependant plus intéressées par la technologie Blockchain pour les futurs usages.
